Veda Auquier
Jeune étudiante en dernière année en droit et maman d’un petit garçon, j’ai toujours été intéressée par les questions d’égalité et me suis toujours, dès le plus jeune âge, indignée des situations que je jugeais injustes. J’ai toujours refusé d’être « limitée » par les autres du fait de mon appartenance au genre féminin, et je tente de me battre au quotidien pour que les caractéristiques physiques des personnes ne définissent plus leur champ des possibles.
En devenant maman lors de ma troisième année d’université, je me suis rendu compte que la notion d’égalité des hommes et des femmes est quelque chose qui reste de l’ordre de la théorie. Là où mon compagnon, également étudiant en droit, était encouragé dans la poursuite de ses études « pour subvenir aux besoins de sa famille » après l’annonce de ma grossesse, je pouvais, quant à moi, compter sur les doigts d’une main les personnes qui ont cru en ma capacité à continuer et à réussir mes études. En revanche, je ne peux pas compter le nombre de personnes m’ayant dit que « c’est impossible et de toute façon pourquoi continuer ? Il va bien gagner sa vie et tu t’occuperas du petit ». Cette différence frappante m’a donné la force de continuer et la force de me battre pour toutes les personnes victimes de discrimination qui n’ont pas nécessairement les ressources nécessaires pour se défendre.
Professionnellement, je me dirige vers une carrière dans le notariat et je compte, en parallèle, continuer à m’investir pour les droits de ceux qui en ont le plus besoin.