Césarienne

Césarienne

La césarienne est une opération chirurgicale consistant à extraire un ou plusieurs bébés par incision de l’abdomen et de l’utérus de la mère. Historiquement réalisée sur des femmes mortes, la médecine moderne les pratique désormais sur des femmes vivantes, en bonne santé, sous anesthésie générale ou péridurale.

Elles ont lieu lorsque des raisons médicales le nécessitent. Du moins, en théorie. En effet, le recours à la césarienne est controversée dans de nombreux cas et les taux montrent, de fait, un usage abusif de la pratique.

En Belgique, le taux de césarienne avoisine les 20 %. En février 2015, l’O.M.S. a pourtant indiqué qu’un taux de césarienne supérieur à 10 % n’avait pas d’impact sur la mortalité et la morbidité materno-foetaux. En d’autres termes, cela ne sauve pas plus de vie ni ne réduit les risques de problèmes médicaux. On peut donc en conclure qu’une césarienne sur deux pratiquée en Belgique est inutile. Pire encore, depuis 1985, l’OMS affirme qu’un taux de césarienne supérieur à 15 % a un impact délétère sur la santé des femmes (OMS, UNICEF, FNUPA, « Lignes directrices pour la surveillance de la disponibilité et de l’utilisation des services obstétricaux », 1997, mise à jour « Surveillance des soins obstétricaux d’urgence », 2011, pp. 29 et suiv. Cité par M.-H. Lahaye, « Accouchement, les femmes méritent mieux », 2018, Ed. Michalon, Paris, p. 153)

La césarienne peut être vécue comme très violente tant par les parturient.e.s que par leur compagne ou compagnon.

Cependant, il existe également des techniques permettant aux partutientes d’être actrices de leur accouchement. Ces techniques devraient être généralisées mais restent encore trop rarement appliquées.

Miriam Ben Jattou

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