La naissance orgasmique

La naissance orgasmique

Naissance orgasmique

LA NAISSANCE ORGASMIQUE

“Pourquoi serait-on plus à l’aise avec l’idée d’enfanter dans la douleur que dans le plaisir ? “ – Stéphanie St-Amant (mode citation)

Naissance orgasmique ? Ces deux mots semblent contradictoires, opposés. Et pourtant, si vous saviez !

Dans cet article, on va parler de naissance et de plaisir. Oui, les deux sont compatibles. L’enfantement n’implique pas toujours la douleur et la souffrance. Parfois, l’enfantement peut se révéler être l’expérience la plus incroyable et touchante de notre vie.

Grâce au témoignage d’Estelle Poscio, créatrice de la chaîne YouTube Chouchoute ton périnée nous allons décrypter ensemble ce qu’est cette expérience surprenante qu’on appelle la naissance orgasmique. Sensations et écoute de soi garanties !

Dans la pensée commune, l’accouchement est souvent synonyme de douleur et si l’on pose la question à n’importe quelle jeune femme, il y a quasiment 100% de chances que celle-ci réponde que l’accouchement lui fait peur notamment à cause des douleurs qui peuvent être ressenties lors de celui-ci.  Mais pourquoi de la douleur plutôt que du plaisir ?

Très justement, Estelle Poscio se pose la question. Est-ce que dans 50 ans, la question du plaisir deviendra banale quand des personnes s’exprimeront sur leur accouchement ? Bientôt, “j’ai jouis pendant mon accouchement” fera partie du commun des mortels ! 

Le témoignage d’Estelle Poscio

La cantatrice lyrique

Ancienne chanteuse d’opéra, Estelle Poscio commence très tôt à se questionner sur la vie de son périnée, “on chante avec son sexe”, me dit-elle. Pendant 10 ans, elle est cantatrice lyrique et utilise son corps et son sexe pour produire des sons. Elle a donc toujours eu une conscience corporelle importante.

Chouchoute ton périnée

En juin 2019, Estelle ouvre sa chaîne Youtube. Dans son contenu, elle parle du sexe des femmes, de la féminité, du gynécologue, de la grossesse et aussi de la naissance orgasmique !

Avec sa chaîne Youtube, elle souhaite proposer une vision différente du périnée. En tant que chanteuse, elle n’est pas dupe sur ce qu’on peut lui dire sur cet organe, mais une personne non avertie ne va pas forcément se questionner sur ce que les professionnels de santé peuvent lui dire.

Elle nomme sa chaîne Youtube “Chouchoute ton périnée” car elle souhaite ramener de la délicatesse dans le sexe des femmes. Quand elle accompagne les femmes à travers ses différents ateliers, Estelle se pose différentes questions. Comment est-ce que dans notre quotidien, notre sexe peut devenir le centre ? Comment, tout simplement, est-ce que je suis femme au quotidien ?

La décoration féminine

Le boulot d’Estelle, c’est de ramener la sensibilité dans le sexe des femmes. Cela avant et après l’accouchement. Elle aide les femmes enceintes ou non, à travers différentes préparations virtuelles. Non à cause de la crise sanitaire mais bien pour que les femmes enceintes soient seules chez elles et puissent avancer à leur rythme.

De par son approche, qu’elle appelle la décoration féminine, elle déformate les femmes sur leur sexe afin de les emmener ailleurs et dans une vision beaucoup plus globale de la puissance sexuelle.

Pour Estelle, il y a beaucoup d’histoires dans le sexe des femmes. A l’heure actuelle, beaucoup de femmes ne ressentent pas leur sexe. C’est comme s’il était là mais qu’il ne nous servait pas à longueur de journée.

L’expérience de la naissance orgasmique pour Estelle

C’est le premier accouchement d’Estelle qui a été orgasmique. Elle s’est retrouvée face à un choix, me dit-elle. Il y avait le chemin de la souffrance ou celui du plaisir, elle a décidé de prendre celui du plaisir.

Comme Estelle me l’a précisé plusieurs fois, l’expérience de la naissance orgasmique dépend de chacune, et là où une femme peut jouir et prendre du plaisir pendant l’ensemble de son accouchement, une autre peut n’en prendre que lors de la sortie de l’enfant.

Avant que son col de l’utérus soit dilaté à 8 centimètres, Estelle vit des moments compliqués. Avant ce moment-là, sa souffrance est intense et le travail se fait long. 

Le chemin du plaisir

C’est donc à ce moment-là qu’elle se retrouve face à un choix. Entre douleur intense et plaisir intense, elle choisit la voie du plaisir. Son corps est donc envahi de vagues orgasmiques.

Combien de temps a-t-elle ressenti ce plaisir ? Estelle ne sait pas répondre, “ça a duré peut-être une vingtaine de minutes, difficile à dire, car on n’est pas vraiment dans l’espace-temps”.

Estelle ressent beaucoup de gratitude face à la situation qu’elle a vécu. En effet, sans cela, elle ne sait pas comment se serait déroulé l’accouchement. Le fait de prendre du plaisir et de vivre ces vagues de plaisir lui a donné de l’énergie et de la force. Cela lui a permis d’aborder au mieux ce moment qui aurait pu être bien plus compliqué.

Un deuxième accouchement non orgasmique

Le deuxième accouchement d’Estelle ne se passe absolument pas comme le premier. Comme elle me l’a confié, elle a passé beaucoup de temps à se juger. Elle n’a pas non plus eu d’orgasme et sa phase de désespérance a été très intense.

Alors que son col de l’utérus était dilaté de 9 centimètres, sa sage-femme a dû mettre ses doigts à l’intérieur de son vagin. C’était complétement ok, et elle s’était préparée à accueillir ce genre d’intervention. Elle a donc switché son état d’esprit du moment, pour accueillir ce geste avec une intensité différente de la  souffrance. 

Il s’agit de quelque chose de très mental, car elle ne voulait pas vivre ce moment comme une expérience de souffrance.

L’orgasme et l’accouchement, est-ce si contradictoire ?

Définition de la naissance orgasmique

A l’heure actuelle, il n’existe pas de définition précise de l’accouchement orgasmique. Comment? Le Larousse ne définit pas “l’accouchement orgasmique”? Pas si étonnant que ça.

Je vais essayer donc, tant bien que mal de définir, en globalité, l’accouchement orgasmique. De fait, il s’agit simplement de prendre du plaisir lors de son accouchement. L’orgasme peut avoir lieu lors de la sortie du bébé, il peut aussi avoir lieu lors de la dilatation du col…Mais aussi de pleins d’autres manières.

En effet, la particularité de la situation, c’est qu’elle est différente pour chaque femme ! Il n’y a pas une seule et unique façon de vivre un accouchement orgasmique. Par conséquent, il existe donc une multitude de définitions de la naissance orgasmique.

Mais comment vivre cette expérience orgasmique lors de son accouchement ?

Pour vivre son expérience d’accouchement dans le plaisir, on constate qu’il existe plusieurs méthodes.

Certaines femmes, pour pallier l’intensité de la contraction, décident de se masturber. Ainsi, l’orgasme leur permet de mieux appréhender et vivre cette intensité.

Cependant, il est évident que toutes les situations d’accouchement ne permettent pas de se détendre assez (et c’est malheureux!) pour pouvoir se masturber devant tout un tas d’inconnus. Par exemple, dans les accouchements plus “classiques” qui se déroulent à la maternité, il n’est pas facile de jouir ou de faire en sorte de jouir.

Comme Estelle Poscio a pu me le raconter, le mythe de la douleur est tellement ancré que lorsqu’elle s’est mise à crier de plaisir, un anesthésiste est arrivé dans la pièce car il croyait que les cris d’Estelle témoignaient d’une douleur intense qu’elle était en train de subir. Mais non, mon cher Watson, ce n’était que ce vieil ami qu’on appelle l’orgasme !  

D’autre part,  certaines font le choix d’un travail un peu plus psychologique. C’est par exemple le cas d’Estelle qui a pris le temps de ressentir tout ce qu’il se passait dans son col de l’utérus. Elle a donc su appréhender le choix qui se présentait à elle.

Globalement, j’ai l’impression qu’il faut être dans un contexte calme et posé pour pouvoir se laisser aller au plaisir. La parturiente doit se sentir en paix et en sécurité, comme dans une bulle, pour ressentir ses sensations au maximum.

Les conseils d’Estelle Poscio

De son côté, Estelle Poscio estime qu’il est nécessaire de réfléchir le plus tôt possible à sa sexualité en tant que femme et cela bien avant l’accouchement.

En effet, avant de pouvoir avoir un accouchement orgasmique, il faut se connaître. Il faut pouvoir être initiatrice de sa sexualité, que l’on soit en couple ou pas.

Elle nous conseille aussi de regarder des films d’accouchement orgasmique. De la sorte, si l’on ressent un choix face à l’accouchement, on peut choisir de prendre le chemin du plaisir.

Un véritable tabou

De fait, on constate que la naissance orgasmique représente un véritable tabou dans notre société. Déjà, le plaisir de la femme est tabou. Mais le plaisir de la femme pendant son accouchement ? Une abomination! (Rires, ndlr).

Manon, sage femme,  pense, de son côté, qu’elle a déjà dû vivre la naissance orgasmique de certaines parturientes, mais celles-ci ne le disent pas clairement. Ces parturientes disent que “c’était trop bien”, qu’elles ont trouvé ça intense mais que ça ne faisait pas mal ou encore qu’elles ont adoré.

De la sexualité pendant l’accouchement

On considère que lier la sexualité à l’enfant est quelque chose qui ne se fait pas. Alors, certes, nous serons les premières à vous le dire. Mais si on voyait les choses autrement pour l’expérience unique de l’accouchement ? Pour Estelle Poscio, “l’accouchement est le moment le plus intime de la sexualité d’un couple”.

Pour elle, l’accouchement a été un moyen d’explorer sa sexualité, elle a eu le sentiment d’une sexualité plus belle après son accouchement. 

Ainsi, il semble que l’on découvre des sensations dans notre corps, auparavant inconnues, qui nous permettent d’appréhender différemment la sexualité après un accouchement.

La souffrance : condition sine qua non de l’accouchement ?

De fait, il est clair que l’on a été formaté. Pour le commun des mortels, “naissance” rime malheureusement trop souvent avec “souffrance”. A travers les médias et ses représentations toutes plus ahurissantes les unes que les autres, on fait de la souffrance et de la douleur, une évidence de l’accouchement.

Cependant, ne faudrait-il pas redéfinir ce qu’on appelle “souffrance” pendant l’accouchement ? Il semble qu’il s’agisse de quelque chose de différent, mais que l’on a visiblement pas encore réussi à nommer! Délirant, quand on sait que 280 nouveau-nés viennent au monde toutes les minutes.

L’expérience de Miriam Ben Jattou

Afin d’étayer un peu plus mes propos, j’ai voulu discuter avec Miriam Ben Jattou, fondatrice de l’ASBL Femmes de droit, des ses deux accouchements. C’est elle qui, lors de nos nombreuses discussions, m’a fait réfléchir sur cette question de la douleur.

Ce qu’elle me dit, c’est que ce n’est pas vraiment de la douleur qu’elle a ressenti pendant son accouchement, mais plutôt une intensité. Pour elle, il n’y a pas de mot juste pour parler de ce que l’on ressent lors de l’accouchement. En effet, toute notre vie, on a entendu qu’il s’agissait de douleur et que l’on devait assimiler ça à de la douleur.

Dans son expérience de l’accouchement, Miriam m’a bien précisé que les moments où elle a pu ressentir de la douleur et de la souffrance au sens littéral du terme, c’est systématiquement quand quelque chose n’allait pas. Par exemple, quand il fallait qu’elle se mette sur le dos en position gynécologique classique. Dans ces moments-là, elle expérimentait vraiment la souffrance, une souffrance proche de la torture.

De fait, le corps se prépare à accueillir un bébé, il est donc normal que les contractions se fassent de plus en plus intenses et donc qu’on constate cette intensité sur notre corps.

Selon Miriam, il est vrai que passer d’un état normal à un état de corps expérimentant les contractions sans que le travail ait précédé, pourrait se révéler douloureux. Mais dans les faits, le travail se fait petit à petit et l’intensité grandit.

De la puissance féminine

De manière générale, il semble que la naissance reflète la puissance féminine. En effet, l’accouchement semble être là pour empuissancer.  Pour essayer de mieux comprendre la puissance qui se cache derrière un accouchement, j’ai encore une fois décidé d’en parler avec Miriam.

Bien sûr, Miriam m’a bien précisé qu’il est important de faire une différence entre son expérience personnelle et l’expérience de chaque femme. Il ne faut pas généraliser.

Le dépassement de soi

Pour elle, c’est lors de son premier accouchement qu’elle s’est sentie “femme” pour la première fois. “Je me suis sentie adulte, forte et puissante, le jour où j’ai accouché, alors que j’avais déjà 28 ans. […] Violette est née le 26 avril à 22h32 et je me suis sentie femme le 27 avril à 2h du matin”.

En effet, l’accouchement semble être un réel dépassement de soi. “Je ne pensais pas avoir cette puissance là”. En outre, toutes les activités qui peuvent nous faire ressentir cette puissance, on en est souvent dépossédées. Pour beaucoup d’entre nous, le dépassement de soi est quelque chose d’assez rare. Tous les êtres humains ne sont pas destinés à se surpasser. Or, l’accouchement est un dépassement de soi.

Pour Miriam, “le fait que la moitié de la population soit potentiellement en situation de pouvoir toucher à cette puissance, ça fait partie des choses qui effraient depuis la nuit des temps”.

Pour diverses raisons, Miriam ne veut pas d’un troisième enfant. Cependant, elle a vraiment envie de vivre à nouveau l’expérience qu’elle a vécu lors de son accouchement. Dans sa vie, plus jamais, elle ne sera face à un tel dépassement de soi, et elle a dû en faire le deuil.

La force du corps

Si Miriam s’est sentie forte et puissante, c’est aussi parce qu’elle a senti un changement immédiat dans son corps alors qu’elle était en train de mettre au monde ses filles.

“Mon corps est en train de faire un truc de dingue sans que je me sois entraînée à rien du tout, certains de mes muscles que je n’avais jamais utilisé de ma vie se contractaient puissamment, les os de mon bassin s’écartaient, j’ai vraiment ressenti mon corps changer pour pouvoir donner la vie et toute cette puissance là à abouti à un petit bébé qui est sorti en parfaite santé, c’est hallucinant !”

En effet, le corps est plein de puissance et de surprises. Et l’accouchement en est la preuve même. De fait, on ne peut pas nier que l’expérience relève quand même de l’incroyable !

Gérer une naissance orgasmique dans le milieu hospitalier

Le temps dont disposent les sages-femmes

Par manque de temps et de moyen, gérer une naissance orgasmique dans le milieu hospitalier paraît être quelque chose de plus ou moins compliqué. En effet, cela demande du temps. Et du temps, les sages-femmes n’en ont pas forcément, malheureusement. D’où les nombreuses manifestations “Une femme = une sage-femme”. (Pétition · Pour une naissance respectée ! Une femme = une sage femme · Change.org)

Afin de vivre au mieux sa naissance orgasmique, il semble qu’il faille être en pleine conscience de son corps. De fait, il est mieux d’accoucher sans péridurale si l’on veut être au plus près de ses sensations. Et pour Manon, sage-femme, “le principal frein aux accouchements sans péridurale, c’est justement le manque de temps”.

L’environnement médical

De plus, l’environnement médical lors d’un accouchement à l’hôpital permet rarement de faire les choses de la façon la plus détendue possible.

En effet, dans sa thèse Déconstruire l’accouchement : épistémologie de la naissance, entre expérience féminine, phénomène biologique et praxis technomédicale, Stéphanie St-Amant précise qu’il “faut être à l’aise et rassurée pour enfanter spontanément. Dans le contexte de la surveillance étroite de l’hôpital, souvent en présence de plusieurs personnes, il est aussi facile pour une femme d’enfanter de façon spontanée et rapide […] que d’atteindre l’orgasme en résolvant une équation mathématique complexe”.

De fait, il ne sera donc évidemment pas facile de jouir pendant un accouchement. Ni même de se masturber devant tout le personnel soignant. Ainsi, “l’accès” à la naissance orgasmique n’est donc pas évident dans le milieu hospitalier.

La surmédicalisation de l’accouchement

Enfin, on constate qu’il existe une réelle médicalisation de l’accouchement alors que peu d’accouchements présentent de réelles complications. De fait, on met souvent beaucoup de gravité derrière un accouchement. En effet, on voit d’abord le risque avant de voir l’expérience magnifique qu’est l’accouchement.

Marie-Hélène Lahaye explique d’ailleurs dans son ouvrage Accouchement : les femmes méritent mieux, qu’on est vraiment face à ce mythe de l’accouchement qui dégénère en quelques secondes et où tout le monde meurt. Or, la réalité est bien différente.

Par ailleurs, et on l’oublie souvent, mais une femme qui accouche dans un milieu hospitalier n’est pas une “patiente” mais une “parturiente”, il faut bien faire la différence. Car la femme enceinte n’est pas malade, mais simplement enceinte.

De plus, Manon me précise bien que les sage-femme sont là pour accompagner la parturiente et non pour l’accoucher. “C’est elle qui accouche, jamais nous, même si certains soignants le disent toujours, pour moi, c’est un défaut de langage”.

La naissance orgasmique a-t-elle des bienfaits ?

A cela, plusieurs réponses sont possibles. Déjà, la première question qu’il est légitime de se poser, c’est “pourquoi pas?”.

S’il est difficile de trouver des informations sur les bienfaits que peut procurer une naissance orgasmique sur l’enfant, on sait cependant que les hormones libérées lors d’un orgasme favorise le lien et l’attachement. Naturellement présente dans le corps lors de l’accouchement, le taux d’ocytocine est d’autant plus important quand on ajoute un orgasme à son accouchement.

A cela, Estelle Poscio ajoute une réflexion que j’ai trouvé intéressante. “Quelle est la génération d’enfants qui arriveront dans le plaisir?”. En effet, quels bienfaits sur la société va-t-on voir apparaître, quand la naissance orgasmique fera partie du commun des mortels ? Qu’est-ce que ça crée comme génération, des enfants qui sont arrivés dans le plaisir ?

Par ailleurs, il peut sembler intéressant de considérer qu’il est mieux qu’un enfant naisse dans le plaisir que dans la souffrance, non ?

Difficile donc, de parler des bienfaits d’une naissance orgasmique. Ce dont on peut être sûr, c’est toutefois que l’orgasme et le plaisir donnent des contractions qui elles-mêmes libèrent des anti-douleurs. Et ça, c’est puissant !

Il ne doit pas y avoir d’injonctions à la naissance orgasmique

Attention, il est important de comprendre que là où une femme a eu la chance de vivre un accouchement orgasmique, une autre ne pourra pas forcément profiter de la même expérience. Et ce n’est absolument pas grave. Il ne doit pas y avoir d’injonction à la naissance orgasmique !

En deux accouchements, Estelle Poscio n’a pas vécu la même expérience. Alors que son premier accouchement s’est révélé orgasmique, le deuxième était beaucoup plus intense. Et c’est ok. Il existe beaucoup de facteurs qui peuvent empêcher qu’une naissance se passe dans le plaisir. Et c’est normal.

Les accouchements sont souvent faits de moments inattendus et là où l’on voulait vivre la naissance de son enfant d’une certaine façon, on peut se retrouver face à un scénario totalement différent.

Pour Manon, le principal, c’est que la parturiente soit heureuse dans son projet. Elle constate définitivement qu’on met beaucoup de pression sur les épaules des femmes en ce qui concerne l’accouchement. “Qu’une femme accouche d’une manière ou d’une autre, ne fera pas d’elle une mauvaise mère”.

Pour elle, il ne doit pas y avoir d’injonction à la péridurale comme il ne doit pas y avoir d’injonction à l’accouchement sans péridurale. Je lui laisse donc le mot de la fin :  “Il faut qu’elles s’écoutent et qu’elles soient fières d’elles, peu importe le chemin qu’elles ont pris pour la naissance”.

Références juridiques

  • Loi

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