Le racisme

Racisme

La définition du racisme

Le racisme est une idéologie qui repose sur l’idée qu’il existerait une hiérarchie entre les groupes humains, autrefois qualifiés de « races ». Cette croyance se traduit par des attitudes et des comportements discriminatoires à l’égard de certaines catégories de personnes.

1.     Dans le langage courant

Selon les dictionnaires, le racisme peut se définir de deux manières :

  • Une idéologie basée sur la croyance en une hiérarchie entre les groupes humains, qui légitime des comportements discriminatoires.
  • Une hostilité systématique envers une catégorie spécifique de personnes.

2.     En sociologie

Le racisme repose sur l’assignation d’un groupe à une position dominée, minoritaire, sur la base de caractéristiques raciales (physique, culture, religion, origines).

3.     En droit

La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale définit la discrimination raciale comme toute distinction, exclusion, restriction ou préférence basée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique.

Elle interdit toute action qui compromet l’égalité des droits humains dans les domaines politique, économique, social et culturel.

4.     Le racisme et la xénophobie : une distinction essentielle

Le racisme ne doit pas être confondu avec la xénophobie. Celle-ci se définit comme la peur ou la haine des personnes étrangères.

Certes, ces deux notions peuvent se recouper. Cependant, la xénophobie repose principalement sur une hostilité envers ce qui est perçu comme étranger.  De son côté, le racisme s’appuie sur des idées de hiérarchisation et de discrimination systémique.

Un aperçu historique du racisme

Voici un bref aperçu de l’évolution historique du racisme.

1.     Les origines du racisme

1.1.  L’esclavage

Le racisme puise ses origines dans l’histoire de l’esclavage.

Durant l’antiquité

Certes, cette pratique existe depuis l’Antiquité. Cependant, elle ne reposait pas nécessairement sur des critères ethniques. À cette époque, n’importe qui pouvait être réduit.e en esclavage en raison de son statut social ou d’une défaite militaire. Or, cela se rapproche davantage de la xénophobie que du racisme tel qu’il est compris aujourd’hui.

La traite négrière

Avec la traite négrière, le racisme devient une idéologie structurée. Celle-ci justifie alors l’exploitation et la déshumanisation d’un groupe de personnes sur la base de leur couleur de peau.

L’origine du mot « racisme »

Le terme « racisme » trouve son origine dans le mot italien razza. Celui-ci signifie « espèce de gens ». On peut également puiser son origine dans le latin ratio. Ce dernier désigne alors une catégorie d’êtres vivants, notamment les animaux.

La justification du racisme

Cette idéologie s’enracine dans divers contextes historiques comme l’esclavagisme, l’essor des nationalismes, le nazisme ou encore la ségrégation raciale.

Au fil des siècles, des préjugés raciaux ont été élaborés, notamment par les Européen.ne.s. En effet, ces derniers ont développé des théories pseudo-scientifiques pour légitimer la traite des Africain.e.s.

Ainsi, certains scientifiques ont établi des comparaisons entre la morphologie du crâne des Noir.e.s et celui des singes. Ils cherchaient de la sorte à justifier leur asservissement.

D’autres ont invoqué des interprétations biaisées de textes religieux, comme l’histoire biblique de Noé. Dans celle-ci, l’un des fils, noir, aurait été maudit pour avoir vu son père nu. Cette légende a été utilisée pour établir une hiérarchie raciale entre les descendant.e.s de Noé : Sem étant l’ancêtre des Sémites, Japhet celui des Européen.ne.s, et Cham celui des Africain.e.s, supposément condamné.e.s à la servitude.

Les penseurs des Lumières ont aussi contribué à cette hiérarchisation raciale. En effet, ils ont classifié les êtres humains selon des critères prétendument scientifiques : les Blanc.he.s étaient considéré.e.s comme intelligent.e.s, les Noir.e.s comme sensibles et bestiaux/bestiales, et les Asiatiques comme industrieux/industrieuses.

Cette vision a renforcé l’idée que l’exploitation des Africain.e.s était légitime. Et cela a conduit à leur capture et à leur vente comme main-d’œuvre bon marché.

1.2. Les femmes noires et l’esclavage

Les femmes noires esclaves subissaient une double oppression. En plus d’être exploitées comme main-d’œuvre, elles étaient souvent victimes de violences sexuelles.

Nombre d’entre elles étaient violées par leurs maîtres et forcées à enfanter pour fournir de nouveaux esclaves.

À la naissance, leurs enfants étaient soit vendus, soit élevés pour perpétuer leur condition d’esclaves.

Dans plusieurs régions, comme en Caroline du Sud, les tribunaux ont statué que les femmes esclaves n’avaient aucun droit sur leur progéniture.

Par ailleurs, elles étaient souvent vendues à un prix inférieur à celui des hommes en raison de leur statut perçu comme moins productif.

Cependant, elles occupaient des rôles variés : domestiques, cuisinières, nourrices, ou encore ouvrières agricoles.

Considérées comme des marchandises humaines, elles subissaient les mêmes traitements inhumains que les hommes, y compris des châtiments corporels tels que le fouet.

1.3. L’abolition de l’esclavage

L’interdiction de la traite des esclaves a été progressive et non immédiate.

Le Danemark a été le premier pays européen à abolir la traite des Noir.e.s en 1792, suivi par l’Angleterre en 1807 et les États-Unis en 1808.

Toutefois, ces interdictions n’ont pas mis fin à l’esclavage. En effet, celui-ci a perduré jusqu’au XIXe siècle.

Dès 1830, les maîtres esclavagistes peinaient à maintenir leur autorité. Et l’abolition devenait inévitable.

La France a tardé à prendre des mesures pour interdire la traite, tandis que l’Angleterre, de son côté, a réorienté ses investissements vers l’industrie. Elle a alors rendu l’esclavage économiquement obsolète.

C’est dans ce contexte que la révolution industrielle a pris son essor.

L’esclavage a finalement été aboli progressivement dans le monde. Et la Déclaration universelle des droits humains, adoptée en 1948, a consacré son interdiction.

Ainsi, son article 5 stipule :

« Nul.le ne peut être tenu.e en esclavage ni en servitude. Nul.le ne peut être astreint.e à accomplir un travail forcé ou obligatoire. »

1.4. L’impact sur les droits des femmes

Au XIXe siècle, des femmes issues de la bourgeoisie ont commencé à s’intéresser à l’abolition de l’esclavage.

Selon Angela Davis, dans son ouvrage Femmes, Race et Classe, cet engagement marque les débuts du mouvement féministe.

Cependant, si de nombreuses féministes blanches revendiquaient l’égalité avec les hommes, elles minimisaient souvent la condition des femmes noires.

Un moment clé fut la Convention de Seneca Falls en 1848. A cette occasion, des militantes comme Elizabeth Cady Stanton ont réclamé l’égalité entre les sexes. Lors de cet événement, la militante noire Sojourner Truth a dénoncé la double oppression subie par les femmes noires, à la fois en raison de leur sexe et de leur statut d’anciennes esclaves.

Malgré leur contribution aux luttes pour l’égalité, les féministes blanches ont souvent mis à l’écart les femmes noires. Et c’est encore trop souvent le cas.

Après l’abolition de l’esclavage en 1865 aux États-Unis, un débat a émergé sur l’octroi du droit de vote. Devait-il être accordé aux hommes noirs avant les femmes ? Certaines féministes s’y opposaient, refusant que les anciens esclaves obtiennent ce droit avant elles.

Progressivement, le féminisme s’est concentré sur les droits des femmes blanches de la bourgeoisie. De ce fait, il a relégué au second plan les revendications des femmes noires et ouvrières. Ce clivage entre féminisme blanc et féminisme intersectionnel persiste encore aujourd’hui.

2.     En Belgique

2.1 Les débuts de la colonisation : entre explorations et domination

La colonisation de l’Afrique par les pays européens constitue un élément essentiel de l’histoire du racisme.

En effet, la colonisation du Congo par la Belgique prend racine dans les explorations européennes du XIXᵉ siècle. Des aventuriers comme Henry Morton Stanley ont pénétré le cœur de l’Afrique centrale à la recherche de richesses naturelles et de nouvelles routes commerciales.

Ces explorations, bien qu’en apparence scientifiques ou diplomatiques, ont rapidement ouvert la voie à une colonisation violente. Celle-ci a été marquée par des alliances opportunistes avec certains groupes locaux, mais surtout par des pratiques brutales envers les populations autochtones.

Un tournant décisif a lieu en 1884-1885 avec la Conférence de Berlin. Les puissances européennes, sans consulter les peuples africains, se partagent le continent. Le Congo est alors attribué comme propriété personnelle au roi Léopold II de Belgique. Il y établit le tristement célèbre État indépendant du Congo.

Sous couvert d’un projet « civilisateur », il met en place un système d’exploitation économique fondé sur le travail forcé, notamment pour l’extraction du caoutchouc. La population subit massacres, mutilations, humiliations et répression systémique.

Les femmes congolaises, tout comme les hommes, sont soumises au travail forcé dans les plantations et les mines. En outre, elles subissent de nombreuses violences sexuelles, souvent dans le silence. Leur souffrance, pourtant massive, reste peu documentée dans les récits historiques dominants.

2.2 La résistance congolaise et la lutte pour l’émancipation

Malgré la brutalité du régime colonial belge, les résistances congolaises n’ont jamais cessé.

Dès le début du XXᵉ siècle, une prise de conscience politique grandit. Dans les années 1940, des mouvements comme l’ABAKO (Alliance des Bakongo) ou le MNC (Mouvement National Congolais) porté par Patrice Lumumba émergent. Ils ont pour objectif l’indépendance et la fin de la domination étrangère.

Les femmes congolaises, bien que souvent invisibilisées dans les récits officiels, sont des actrices essentielles de ces luttes. Elles organisent des manifestations, boycottent des produits coloniaux, soutiennent les mobilisations, et mènent des grèves. Certaines bravent les autorités pour nourrir, soigner et protéger les activistes.

En 1959, les émeutes de Léopoldville marquent une étape décisive. La Belgique, sous pression, engage des réformes. L’année suivante, le 30 juin 1960, le Congo obtient enfin son indépendance, après une élection remportée par des partis nationalistes.

2.3 L’indépendance et l’héritage du colonialisme

Le jour de l’indépendance, Patrice Lumumba, devenu Premier ministre, prononce un discours historique. Il dénonce avec force la violence du régime colonial. Et il souligne alors les souffrances des Congolais.e.s, marquées par le travail forcé, les humiliations, les violences physiques et sexuelles, et le racisme structurel.

Il rappelle que cette indépendance n’a pas été un cadeau, mais le fruit de luttes courageuses. Son discours résonne comme un hommage à toutes les victimes et à toutes les résistantes. Pourtant, peu après l’indépendance, le pays sombre dans des conflits politiques, avec notamment la sécession du Katanga, qui fragilise le nouveau gouvernement.

La lutte contre le racisme dans le droit belge

1.     Un cadre légal clair : le racisme est un délit

En Belgique, le racisme n’est pas seulement une opinion inacceptable. Il s’agit carrément d’un délit puni par la loi.

La première avancée majeure remonte à la loi du 30 juillet 1981. Cette dernière vise à réprimer les actes inspirés par le racisme ou la xénophobie. Cette loi a été renforcée par la loi du 10 mai 2007, qui constitue aujourd’hui l’un des principaux fondements de la lutte contre les discriminations. Elle interdit tout acte de discrimination fondé sur des critères tels que la prétendue race, la couleur de peau, l’origine nationale ou ethnique, ou encore la nationalité.

La loi du 25 février 2003 a introduit l’interdiction de la discrimination directe et indirecte dans plusieurs domaines de la vie publique. En 2023, le nouveau Code pénal a encore renforcé ces lois.

Le centre pour l’égalité des chances, devenu UNIA, a également été institué par la loi comme organisme indépendant chargé de promouvoir l’égalité et de lutter contre le racisme.

2.     Les dispositions pénales : un cadre répressif renforcé

Le nouveau Code pénal belge précise les infractions liées au racisme :

  • Article 249 : définit les critères de discrimination protégés, dont la race supposée, la couleur de peau, l’ascendance, l’origine nationale ou ethnique.
  • Article 250 : interdit l’incitation à la haine raciale.
  • Article 251 : interdit la diffusion d’idées racistes ou xénophobes.

Ces articles reprennent l’esprit de l’article 444 du Code pénal, qui condamne les discours haineux ou calomnieux en lien avec des critères protégés.

3.     Différents types de racisme reconnus par la loi

Voici les principales formes de discrimination raciale reconnues dans la législation belge :

  • Discrimination directe : traitement moins favorable en raison d’un critère protégé.
    Exemple : Le tribunal de première instance du Brabant wallon, le 3 septembre 2019, a jugé discriminatoire le refus d’un logement à un candidat locataire belge d’origine africaine. Après enquête, il a été prouvé que l’appartement était toujours disponible lorsqu’une personne d’origine belge a contacté l’agence.
  • Discrimination indirecte : règle ou mesure apparemment neutre qui désavantage un groupe.
    Exemple : En 2011, un bowling interdit tous les couvre-chefs pour des raisons de sécurité. Une femme portant un foulard est invitée à le retirer. Le tribunal a conclu à une discrimination indirecte basée sur la conviction religieuse.
  • Discrimination cumulée : discrimination sur plusieurs critères, additionnés.
    Exemple : Une femme noire et en situation de handicap est victime de discrimination à l’embauche.
  • Discrimination intersectionnelle : combinaison de critères qui génèrent une oppression spécifique.
    Exemple : Une femme noire portant le voile fait l’objet d’un rejet à l’emploi. Sa condition de femme racisée et musulmane interagit pour créer une double vulnérabilité.
  • Discrimination par association : être discriminé.e en raison de son lien avec une personne visée par un critère protégé.
    Exemple : Une femme blanche est discriminée parce qu’elle est mariée à un homme noir.

4.     Le rôle de la justice

La justice belge peut condamner toute forme de racisme. Une personne reconnue coupable peut être sanctionnée par :

  • une amende,
  • une peine d’emprisonnement,
  • une indemnisation des victimes.

Discriminer, c’est porter atteinte à la dignité humaine. Grâce à ce cadre juridique, les personnes victimes de racisme peuvent porter plainte, être accompagnées par UNIA, et demander réparation devant les tribunaux.

Le racisme dans les textes internationaux

La lutte contre le racisme constitue un pilier essentiel du droit international des droits humains. Depuis plus de 75 ans, de nombreux instruments internationaux ont été adoptés pour prévenir, interdire et sanctionner les discriminations raciales. Voici les principaux textes qui fondent cette lutte au niveau global :

1.     La Déclaration universelle des droits humains (1948)

Ce texte fondateur proclame des principes universels :

  • Article 1 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. »
  • Article 2 : Interdiction de toute discrimination fondée sur la race, la couleur, l’origine nationale ou ethnique, entre autres.

Cette déclaration constitue le socle commun de la reconnaissance des droits humains à travers le monde.

2.     La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (1965)

Adoptée par les Nations Unies, cette convention est le principal instrument juridique international de lutte contre le racisme.

Elle :

  • Définit la discrimination raciale ;
  • Oblige les États signataires à condamner et éliminer le racisme ;
  • Interdit la propagande raciste, les organisations fondées sur des idées de supériorité raciale, ainsi que les discriminations dans l’emploi, l’éducation, le logement et d’autres domaines de la vie publique.

Cette convention est surveillée par un organe de contrôle spécifique : le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD).

3.     La Charte des Nations Unies (1945)

Adoptée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle marque une volonté forte de construire une paix durable fondée sur :

  • Le respect des droits fondamentaux,
  • L’égalité entre les peuples,
  • La dignité humaine.

Même si elle ne traite pas explicitement du racisme, elle consacre l’engagement collectif à protéger les droits humains.

4.     La Déclaration et le Programme d’action de Durban (2001)

Ces documents ont été adoptés lors de la Conférence mondiale contre le racisme, organisée à Durban, en Afrique du Sud. Ils :

  • Renforcent les engagements internationaux contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance,
  • Proposent des mesures concrètes dans les domaines de l’éducation, de la justice, de la réparation et de la législation,
  • Mettent l’accent sur les formes multiples et croisées de discrimination, notamment celles affectant les femmes racisées.

5.     Les autres instruments internationaux

Plusieurs textes et institutions contribuent aussi à la lutte contre le racisme à l’échelle mondiale :

  • Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) : il garantit l’égalité de traitement devant la loi.
  • Le Conseil des droits humains des Nations Unies : il évalue les politiques des États et dénonce les violations.
  • Le CERD (Comité pour l’élimination de la discrimination raciale) : il surveille l’application de la Convention de 1965 et peut examiner des plaintes individuelles.

Le « racisme anti-Blancs » existe-t-il ?

L’idée de « racisme anti-Blancs » revient fréquemment dans les débats publics. Pourtant, cette expression est souvent utilisée pour délégitimer les luttes antiracistes et détourner l’attention des véritables mécanismes de domination raciale.

Selon l’autrice Robin DiAngelo, dans son ouvrage La fragilité blanche, beaucoup de personnes blanches éprouvent des difficultés à parler du racisme. Cela s’explique par une éducation marquée par la normativité blanche, où le racisme est perçu comme une somme de comportements individuels et non comme un système social structuré.

Or, le racisme ne se limite pas à des insultes ou à des agressions. Il s’inscrit dans une histoire de violence et d’oppression : l’esclavage, la colonisation, les génocides, la ségrégation. Ces événements ont construit un système qui continue de privilégier certains groupes au détriment d’autres, notamment les personnes blanches au détriment des personnes racisées.

Ainsi, une insulte adressée à une personne blanche, aussi inacceptable soit-elle, ne remet pas en cause son accès aux droits, aux institutions ou à la reconnaissance sociale. Elle ne produit pas d’inégalité structurelle. Contrairement au racisme systémique, ces actes n’empêchent pas l’accès au logement, à l’emploi ou à la justice.

Qualifier de « racisme anti-Blancs » des comportements hostiles ou des insultes revient à mettre sur un pied d’égalité des réalités qui ne le sont pas. Ce raccourci empêche de comprendre que le racisme est un système de pouvoir, et non une simple interaction entre individus.

En ce sens, affirmer que « le racisme anti-Blancs n’existe pas » ne signifie pas nier l’existence de violences verbales ou comportements déplacés, mais souligner que ces actes n’ont pas les effets systémiques ni les racines historiques du racisme dirigé contre les groupes minorisés.

Conclusion

Le racisme, qu’il soit institutionnel, historique ou quotidien, reste un système profondément enraciné dans nos sociétés. Il ne se manifeste pas uniquement par des propos haineux ou des comportements individuels, mais par des inégalités structurelles qui touchent durablement l’accès aux droits, à l’emploi, à l’éducation, au logement ou encore à la santé.

  • Réduire le racisme nécessite une action collective, politique et éducative. Cela passe par :
  • Le renforcement des lois anti discrimination, et leur application effective ;
  • Le soutien aux victimes, la reconnaissance des discriminations intersectionnelles ;
  • Mais aussi par un travail de fond dans les mentalités

L’éducation joue un rôle essentiel. Enseigner l’histoire du racisme de l’esclavage à la colonisation, permet aux élèves de comprendre que le racisme n’est pas une opinion, mais une injustice enracinée dans l’histoire. Il est tout aussi important d’expliquer les mécanismes de privilège, de domination, et de stéréotypage qui le perpétuent.

Prudence Bungu Madia

Références juridiques

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