Revue de presse
"De telles maladresses n’étonnent pas Miriam Ben Jattou, présidente de l’asbl Femmes de droit. Cette association tente de savoir dans quelles conditions se passent les IVG en Belgique. Les témoignages de comportements inappropriés concernent principalement des IVG pratiquées dans les hôpitaux, et non dans les centres de planning familial."
"Le syndrome d’aliénation parentale (SAP) (ou l’aliénation parentale (AP)) a été inventé par Richard Gardner dans les années 1980. Ce concept n’a aucune validité scientifique, il n’est pas reconnu par l’OMS et il fait l’objet de nombreux débats.
Le (S)AP décrit par Richard Gardner "repose souvent sur la prémisse que la femme et les enfants inventent de toutes pièces des situations de violence ou d’abus. Il s’agit là d’un problème majeur puisque cette idée sème le doute sur tout dévoilement, de crainte qu’il ne s’agisse d’une situation d’aliénation parentale. Même si cette idée des fausses allégations comme un phénomène fréquent ne tient sur aucune donnée scientifique (voir Trocmé et Bala, 2005), (…) il s’agit d’un discours fréquemment véhiculé dans les services sociaux et judiciaires"."
"C'est une petite phrase qui n'a l'air de rien et qui est pourtant lourde de sens. Nous l'avons déjà toutes et tous prononcée, au détour d'une conversation où notre interlocuteur ou interlocutrice ne répondait pas assez vite à une question que nous lui posions. Cette petite phrase légère nous permet alors de décideur seul.e de ce que nous souhaitons en nous dédouanant de l'avius de l'autre que nous avons demandé sans résultat. Si elle se contentait de cet impact-là, il n'y aurait pas lieu d'en discuter davantage. Après tout, il s'agit là d'un accord communément admis. Sauf que ce n'est pas si simple. Cet article explique pourquoi, au départ d'une analyse critique de la notion de consentement."
"Bien que depuis le 1er confinement nous mobilisions plusieurs canaux pour rester en contact avec nos publics et tenir le cap, la situation générée par ce 2e confinement est devenue catastrophique. Nous nous trouvons face à des personnes qui vivent une grande détresse.
Une détresse sociale et psychologique sans précédent. Les cas de décompensation psychique sont courants. Les dépressions aussi. Un auto isolement se manifeste. Une perte de contact. Nos appels restent parfois sans réponse. Les angoisses et la disparition des repères ne font qu’augmenter. "
"Le mécanisme de l’emprise est fondamental pour comprendre la spécificité de l’inceste, explique Miriam Ben Jattou, fondatrice de l’association Femmes de droit-Droit de femmes, et elle-même victime d’inceste : « Ce qui fera la différence, c’est le silence de la famille et de l’entourage qui prend souvent le parti de l’agresseur. Et ces mécanismes, le fait que l’agression se passe en famille, qu’elle soit perpétrée par un proche, font que l’enfant victime bien souvent n’en parle pas ou pas avant longtemps et avec grande difficulté. » Et l’inceste laisse des traces profondes sur le plan psychique et physique. Pour elle, on assiste aujourd’hui non pas à une libération de la parole mais bien à une libération de l’écoute."
"La loi fixant la présomption de non consentement à 13 ans (avant 13 ans, on présume qu'une victime de viol ne peut avoir donné son consentement) a suscité un tollé en France (pourquoi pas plutôt 15 ans ?) avant d'être adoptée. Une telle loi devrait être envisagée chez nous ? La réponse de Miriam Ben Jattou, juriste à l'asbl Femmes de Droit. Pourquoi cette loi ? Il n'y avait pas de présomption de non consentement dans le droit français. D'où ce cas d'une jeune fille de 13 ans, violée par plusieurs pompiers, qui n'ont pas été condamnés car la justice a edstimé qu'il n'y avait pas assez de preuves qu'elle n'était pas consentante. En en Belgique ? Notre code pénal contient déjà des lois de présomption de non-consentement (jusqu'à 14 ans pour le viol et 16 ans pour l'attentat à la pudeur). Je suis partisane de les harmoniser avec une présomption de non consentement à 16 ans. "
"Assisterait-on à un MeToo de l’inceste ? Peut-être bien, confirme la juriste Miriam Ben Jattou qui a fondé l’association belge Femmes de Droit. “Mais comme pour le mouvement MeToo sur les agressions sexuelles en 2017, je préfère dire qu’on commence à écouter les victimes plutôt que de dire qu’elles commencent à parler. Car les victimes ont toujours parlé. Pourtant, on a l’impression à chaque fois que la société redécouvre ce sujet”, observe-t-elle."
Suite au livre de Camille Kouchner, l'inceste vient enfin au premier plan de l'actualité. Cependant, ne nous leurrons pas, nous assistons à une libération de l'écoute. Les victimes, elles, parlent depuis de longues années déjà.
L'inceste est une question éminemment féministe. Charlotte Maréchal nous donne l'occasion de parler du sujet dans son émission Bruxelles vit. A écouter
BX1
Emission de Charlotte Maréchal du 13 octobre 2020
"Nous pointons régulièrement dans nos articles la déconnexion entre l’institution judiciaire et les femmes, pourtant victimes de nombreuses formes de violence et dont les attentes de justice sont trop souvent déçues. Miriam Ben Jattou et Ysaline Matthis, juristes auprès de l’asbl Femmes de droit, ont parcouru pour nous le volet justice de l’accord de gouvernement… Et ne sont pas convaincues."
"Il est erroné d’affirmer que les violences envers les femmes ne sont que des violences parmi d’autres, sans spécificité, et s’expliquent par la seule différence morphologique : les femmes ne sont pas toujours moins fortes et ne sont évidemment pas "tuées parce qu’elles sont physiquement plus faibles que l’homme". "
RTBF Info
Carte blanche du 28 septembre 2020
L'inceste est un tabou et impose un silence aux victimes. On en parle avec le Dr Ngiringabo, psychiatre dans l'émission La diaspora Chuchote sur Radio Campus
Radio Campus
Emission d'Achaiso Amballi du 3 septembre 2020
Être confinée chez soi avec un homme violent est dangereux. Il est déconseillé de sortir. Mais il n’est pas interdit de fuir.
Guide Social
Article de BS du 22 mars 2020
"Actuellement, la Belgique connaît un manque cruel de protection des mineur.e.s victimes d'inceste. En effet, le système juridique tend plutôt à protéger les auteurs présumés victimes de fausses allégations, laissant des enfants sans protection. Pourtant, l’OMS estime que l’inceste concerne 24 % des filles et 5 à 10 % des garçons."
Le Soir
Carte blanche du 18 février 2020
Interview de deux bénévoles de Femmes de Droit sur la question de l'allongement du congé de paternité.
Les grenades
Vidéo du 14 octobre 2019
"L'augmentation et l'obligation d'un congé paternel contribuerait aussi au bien-être familial et au bon développement de l'enfant. Les pères et les co-mamans s'impliqueront donc davantage dans l'éducation de l'enfant tout au long de celle-ci s'ils sont présents dès les premiers jours."
Moustique
Article d'Audrey Vanbrabant du 3 octobre 2019
"Nous insistons sur la nécessité et l'urgence d'adopter enfin une politique globale, volontariste, cohérente et budgétisée de lutte contre les violences en Belgique, en accord avec l'engagement pris par la ratification de la Convention d'Istanbul en 2016."
Stop Féminicide
Article de novembre 2019
"L’avortement doit être considéré comme un droit des patientes, comme un acte médical et non comme un délit. Les dispositions légales doivent donc s’apparenter à une loi de santé publique et non à un cadre légal moralisateur."
La Libre Belgique
Article du 13 novembre 2019
"Il est grand temps de sortir de la dimension moralisatrice qu’implique le maintien de ces sanctions spécifiques. Il est urgent d’adopter une conception de l’IVG qui a trait à la santé publique et aux droits des femmes en général. L’avortement doit être considéré comme un droit des patientes."
La Libre Belgique
Carte blanche du 13 novembre 2019
"Nous voulons vivre dans une société qui garantisse le droit de toutes les femmes à vivre en sécurité. Mais nous refusons que cela fasse le lit de l'extrême droite et des politiques sécuritaires et répressives."
La Libre Belgique
Carte blanche du 17 mai 2019
"« Mon corps, mon choix, est-ce si difficile à comprendre ? » s’agace Miriam Ben Jattou. « La patiente peut exiger que le médecin qui refuse transmette à un autre soignant. Dans les hôpitaux, on peut passer par le médiateur, mais cela ne marche pas à tous les coups. »"
Les Grenades - RTBF
Article de CHarline Cauchie du 16 mai 2019