La mythologie grecque et le féminisme

Mythologie grecque et féminisme

« Il semble que punir les femmes soit le passe-temps favori des poètes. Comme s’il ne pouvait pas y avoir d’histoire à moins que nous ne rampions en pleurant[1]. »

Voici ce qu’évoque l’autrice Américaine Madeline Miller à travers la voie de sa narratrice Circé, du roman éponyme.

Le deuxième roman de l’autrice apparaît dans la sélection finale du Women’s Prize. Il a récolté, dès sa parution, un succès herculéen[2]. En effet, il a atteint notamment la première place de la liste des best-sellers du New York Times. Actuellement, le roman est en cours d’adaptation par HBO Max.

Les épopées mythologiques relient les destins des figures féminines à celui de ses héros glorifiés. La plupart du temps, leur intérêt semble réduit. Pourtant, elles occupent une place essentielle au sein des récits.

Cela est à mettre en parallèle avec le rang – ou plutôt l’inexistence de rang – des femmes de la Grèce antique. En effet, on considérait les femmes comme des mineures placées sous la tutelle de leur père ou de leur mari pendant l’entièreté de leur vie. Celles-ci ne possédaient pas le droit de voter, du fait du système patriarcal.

Heureusement, un changement inéluctable se dessine à l’horizon. Depuis les années 1980, nous sommes témoins d’une révision des récits fondateurs de la Grèce antique. Dès lors, des autrices s’approprient la perspective d’un personnage féminin afin de la restaurer.

L’Allemande Christa Wolf occupe la place de pionnière en 1983 avec Cassandre : Le récit et les prémices[3] puis Médée : Voix[4]. Ce dernier roman, initialement publié en 1996, figurait en 2019-2020 au programme de l’agrégation de Lettres modernes. Il s’agit là d’une consécration académique en France.

La place originelle des femmes dans les récits mythologiques

Une utilité scénaristique maltraitée

Les récits mythologiques hellénistiques[5] relèguent les femmes à un rôle de figurantes en fond de scène, laissées à la merci des grands héros.

La plupart du temps, en plus de constituer un personnage de second rang, certaines voient leur destin aboutir dramatiquement. Antigone, héroïne de la pièce de théâtre éponyme, n’a pas réussi à échapper à une mort tragique, que cela soit sous la plume de Sophocle ou Anouilh. Il en est de même pour Cassandre, princesse troyenne ayant l’habilité de voir l’avenir. Elle finira assassinée.

Lorsque les femmes ne finissent pas six pieds sous terre, elles ne parviennent tout de même pas à égaliser l’illustre destin de leurs acolytes de sexe masculin. En effet, alors qu’elles viennent en aide de manière substantielle à l’accomplissement de l’épopée, elles sont souvent les grandes effacées de l’histoire. Pénélope est encensée pour ses qualités. Pourtant, elle n’est vue que comme la « femme d’Ulysse ». Et son destin de dirigeante et de reine fait à peine l’objet d’une description par Homère. Ce dernier lui préfère les aventures de son époux dans l’Odyssée.

De même, les déesses, divinités par essence, n’échappent pas au sexisme ambiant. Pour ne citer qu’elle, Perséphone, comme les mortelles, n’est pas épargnée. De fait, la déesse est enlevée et forcée au mariage avec son oncle Hadès, roi des enfers.

Figure de terreur et de fascination en marge du monde antique

Dans l’imaginaire collectif, les femmes des récits mythologiques sont des sirènes, des gorgones ou encore des harpies, des créatures guettant leurs proies dans l’obscurité. Ainsi, par leurs attributs sauvages et terrifiants, les femmes sont mises à l’écart du monde antique.

À leurs caractéristiques physiques s’ajoutent la destinée inquiétante que portent leurs prénoms. À titre d’illustration, Circé se rattache au redoutable oiseau de proie qui « dérobe les autres à la vue », comme le suggérait Homère.

Alors, l’attirance exercée par ces êtres effrayants ne s’expliquerait que d’une seule manière : le désir de connaissance des hommes. Pour cette raison, l’avisé Ulysse serait attiré par les « petits chants » des Sirènes, d’après Cicéron[6].

Par conséquent, pléthores de figures féminines incarnent la terreur de la mort, même si elles s’enveloppent parfois, d’un irrésistible charme. Telles les Hespérides, dont les morts représentent à la fois les « victimes » et les « amants » [7].

Figure écrasée et condamnée par la misogynie

Le mythe de la création du monde

Prémices du sexisme ordinaire, le mythe de la création du monde n’échappe pas à son pan de misogynie.

Gaïa, déesse de la Terre, se rebelle contre Ouranos, le Ciel. En effet, il l’empêche de mettre au monde le fruit de ses abus.

À la demande de sa mère, Kronos émascule Ouranos depuis les entrailles de Gaïa.

Libérée du joug d’Ouranos, elle continuera toutefois inlassablement de se battre contre l’atrocité de sa descendance masculine. Elle s’oppose d’abord à son fils Kronos, puis à son petit-fils Zeus, chacun suivant le parcours d’un despote.

En somme, dès l’origine de l’univers, l’homme prend le pouvoir par la force et la femme est sous l’emprise de ce dernier.

Le mythe des saisons

Il en va de même pour la poésie du mythe des saisons. Derrière ce mythe se cache une grande violence.

Deux figures masculines, Hadès et Zeus, manigancent et arrangent le destin de Perséphone et de sa mère Déméter, selon leurs envies.

Néanmoins, pleine d’ingéniosité, Déméter obtient gain de cause en menaçant l’équilibre d’une ressource capitale.

Effectivement, lorsque Perséphone est enlevée par Hadès, le roi des Enfers, Déméter, sa mère et déesse de l’agriculture, refuse de laisser pousser les récoltes tant que Perséphone ne lui aura pas été rendue.

Comment sont vus les crimes selon qui les réalise ?

Ensuite, au niveau des crimes notamment, les femmes et les hommes sont traités de manière distincte.

Médée fait payer à son mari, Jason, le prix ultime pour l’avoir abandonnée. Elle assassine leurs enfants. Or, l’infanticide est courant au sein des mythes grecs. On peut citer Agamemnon donnant sa fille en sacrifice ou encore Héraclès tuant femme et enfants. Pourtant, seuls leurs actes héroïques restent dans les mémoires. Médée, à l’inverse, est l’allégorie de la criminalité infantile par excellence. Il semble donc que, dès l’Antiquité, le genre des coupables accroît la gravité des faits.

En fin de compte, la misogynie ambiante et systémique ne laisse que peu de place au libre-arbitre et à la justice pour les femmes. Particulièrement, Mary Beard, spécialiste des lettres classiques, justifie l’exclusion des femmes du pouvoir par leur caractère attribué par les mythographes. 

« Les [femmes] sont, pour la plupart, dépeintes comme des abuseuses plutôt que comme des utilisatrices du pouvoir. Elles le prennent illégitimement, d’une manière qui conduit à la fracture de l’État, à la mort et à la destruction[8]. »

La réhabilitation des figures mythiques féminines dans la fiction

Réécritures féministes d’épopées antiques

Loin des versions « classiques » des mythes antiques, on réécrit les histoires pour laisser davantage de place sous les projecteurs aux figures féminines mythologiques, qu’elles soient mortelles ou divines.

Littérature jeunesse

Depuis, les héroïnes reconstituées se déploient dans la littérature, et notamment la littérature jeunesse.

Par exemple, on peut citer l’éditeur Nathan. Dans sa collection « Histoire de la mythologie », il retranscrit les mythes du point de vue féminin. Ainsi, dans Les Cauchemars de Cassandre, c’est à travers ses yeux et son don de prémonition que le lecteur découvre le siège de Troie. Gallimard jeunesse semble également suivre une direction semblable avec sa série « Héroïnes de la mythologie ».

Littérature pour (jeunes) adultes

Toutefois, la réécriture des récits fondateurs grecs ne se cantonne pas à un public jeune.

À travers, la catégorie de la fantasy historique, voire de celle du roman psychologique[9], le récit est rapporté à la première personne du point de vue interne de la protagoniste féminine. Il se concentre davantage sur l’impact des combats que sur leur déroulement. Il offre alors une histoire racontée au travers du prisme des préoccupations et des motivations des femmes.

Circe[10] ou The Penelopiad[11], dans leurs titres originaux, ont pour caractéristique d’être éponyme à leur protagoniste. Cela proclame, sans équivoque, la centralité des personnages féminins. Ainsi, elles obtiennent un statut littéraire équivalent à celui dont jouissent depuis des millénaires leurs homologues masculins.

Les « revisionist myth-making »[12]

Ces « revisionist myth-making » ont pour intention de reconstituer toute l’épaisseur des personnages féminins vus auparavant comme des prétextes narratifs. Cependant, ils/elles conservent leur fidélité aux sources originelles.

En particulier, Madeline Miller se base sur les chants 10 et 12 de l’Odyssée d’Homère où apparaît le personnage de Circé, mais également sur une multiplicité de sources. 

L’intrigue ne relève pas d’un projet uchronique[13]. Mais, elle reprend le contenu primitif à travers des passages obligés comme la transformation en cochons des compagnons d’Ulysse par Circée. L’unique entorse est le complément apporté aux inspirations textuelles[14]

Que déduire de ce phénomène littéraire ?

Depuis quelques années, on remarque que les lecteur.rice.s préfèrent les héroïnes aux héros[15]. On retrouve le même engouement hors de la littérature jeunesse. En effet, le succès à la fois critique et commercial des réinterprétations de mythes destinées à un public plus âgé s’est sensiblement accru depuis une décennie.

Ce phénomène littéraire, qualifié de « réécritures féministes de l’histoire », s’explique par une modification de paradigme en termes de valeurs sociétales et des mœurs. Désormais, les mythes transmis et adaptés dépeignent des héroïnes, en s’intéressant à leur point de vue.

Ces nouveaux récits permettent aux femmes, plus ou moins jeunes, d’obtenir des modèles de force, de courage, de résilience.

Relectures de mythes enracinés : L’exemple de Méduse

Dans ce cadre, Méduse représente une réinterprétation symbolique phare.

L’histoire originelle

À l’origine, le poète Ovide a été le premier à explorer l’histoire de Méduse, en représentant sa transformation dans les Métamorphoses.

Selon lui, Méduse était autrefois une splendide jeune fille, la seule mortelle des trois sœurs désignées sous le nom de Gorgones. Sa beauté fut remarquée par le dieu de la mer Poséidon, qui la viola dans le temple sacré d’Athéna. Enragée de voir son temple profané, Athéna transforma Méduse en un monstre ayant le pouvoir de métamorphoser en pierre quiconque regarde son visage.

Les récits populaires du mythe, cependant, se concentrent sur la suite, dont Persée est le protagoniste. Laissant, une fois de plus, davantage de place à une figure masculine.

Impact sur la pop-culture

Méduse et son image terrifiante se sont longtemps imposées dans la pop culture contemporaine. La gorgone est de nombreuse fois représentée au cinéma. Elle apparaît sous différents traits d’actrices dans le remake du Choc des Titans ou encore dans Percy Jackson : Le Voleur de foudre, sortis tous les deux en 2010. Elle représente également l’image de la maison Versace.

Changement de symbolique

Néanmoins, nous assistons à une mutation de la symbolique attachée à Méduse. En effet, après des siècles de silence, les conversations sur la culture du viol ont commencé à lui redonner la parole[16]. Cela lui permet ainsi de passer de monstre à victime. Depuis, de nombreuses survivantes d’agressions sexuelles ont adopté l’image de Méduse comme symbole de résilience.

Point d’orgue de cette vision, le sculpteur Luciano Garbati a renversé le mythe. Il revisite l’image traditionnelle du victorieux Persée avec la tête de Méduse, en offrant à Méduse une position inédite avec sa statue Méduse avec la tête de Persée. En définitive, Méduse est devenue un symbole du mouvement #MeToo lorsque la statue a été installée à l’extérieur de la salle d’audience où Harvey Weinstein et de nombreuses autres personnes accusées d’agression sexuelle ont été jugées.

Malgré cela, l’omniprésence de la misogynie dans notre société a une nouvelle fois été démontrée. Notamment lors de débats électoraux autour du globe au cours desquels Angela Merkel, Theresa May et Hillary Clinton ont été victimes du « traitement Méduse ». Ainsi, leurs traits ont été superposés à des têtes sanglantes et décapitées. Dans une caricature populaire, on retrouve même Persée-Trump, brandissant la tête de son adversaire électoral[17].

La nécessité d’une réécriture féministe des mythes antiques

Dénonciation des violences genrées

La réécriture des récits de la mythologie hellénistique renvoie à une mission primordiale. Les autrices dénoncent, à travers leurs écrits, ce qui était autrefois banalisé, normalisé. Cela permet aux lecteur.rice.s de prendre du recul sur les situations exposées au travers des épopées.

Le principe de réification des femmes

Dans un premier temps, on met en avant et on dénonce le principe de réification des femmes. Ce processus vise à réduire un être humain, ici féminin, à l’état d’objet.

Dans le roman Circé, la narratrice, se qualifie elle-même de chose : « je n’étais rien » (p. 17).

En outre, la valeur des personnages féminins est décidée par leur statut social et leur aspect physique. Jugée disgracieuse, Circé n’a d’autre choix que de rester chez son père, qui « n’arrive même pas à s’en débarrasser gratuitement » (p. 42) car « une nymphe laide ne vaut rien » (p. 106).

Le viol

Dans un second temps, on accorde une place proéminente au viol en tant que violence genrée dans les récits. Il apparaît même comme une menace omniprésente.

Circé a « entendu les histoires que murmuraient [s]es cousines au sujet de ce qu’ils pouvaient faire aux nymphes qu’ils surprenaient seules. » (p.50).

Les autrices dénoncent l’euphémisation des violences sexuelles caractérisant les traductions des mythes antiques en langues vernaculaires. Désormais, elles relisent et réécrivent les mythes sous un prisme moderne[18].

Effectivement, le mot « viol » n’existait pas en grec ancien. De plus, on ne retenait pas le consentement comme critère dans la définition des transgressions sexuelles passibles de sanctions juridiques[19].

Lutte contre l’instrumentalisation de l’histoire

Pour finir, les réécritures au féminin possèdent une véritable utilité en termes de recherche historique. En effet, elles permettent de sensibiliser au biais induit par l’état actuel de la documentation antique. Cette dernière est dominée en écrasante majorité par des auteurs masculins appartenant à l’élite. La fiction permet alors de « combler les vides », de « désaliéner » les femmes et reconstituer leurs expériences historiques[20].

Au demeurant, le biais de documentation induit une instrumentalisation fréquente par des mouvements antiféministes qui cherchent à valoriser, au travers d’Internet, le patriarcat comme une structure sociale efficiente[21].

Les réécritures féministes se placent en opposition à ce mouvement instrumentaliste de l’histoire, notamment grâce à la diffusion d’un féminisme culturel via les réseaux sociaux, avec, en chef de file, la plateforme de partage de vidéos TikTok. Cela assure la promotion efficace des romans qualifiés de « revisionist myth-making ».

Marine PUBERT


Notes

[1] M. Miller, Circe, New York, Little, Brown and Company, 2018, trad. C. Auché, Paris, Rue Fromentin, 2018, réédition Paris, Pocket 2019, p. 293

[2] Un grand succès.

[3] C. Wolf, Kassandra : Erzählung, Darmstadt, Luchterhand, 1983, trad. A. Lance et R. Lance-Otterbein, Aix-en-Provence, Alinéa, 1985

[4] C. Wolf, Medea : Stimmen, Hamburg, Luchterhand, 1996, trad. A. Lance et R. Lance-Otterbein, Paris, Fayard, 1997

[5] Période chronologique de l’histoire de la Grèce Antique (-331 à -31 av. J.-C.).

[6] M. Goudot, « Rivages féminins en mythologie. L’inquiétant savoir des femmes », Études, vol. 394, no. 4, 2001, pp. 521-532.

[7] Idem.

[8] M. Beard, « Women & Power: A Manifesto », Profile, 2017

[9] A. Besson, « Épopée », Dictionnaire de la Fantasy, Paris, Vendémiaire, 2018, p. 118-121

[10] M. Miller, Circe, New York, Little, Brown and Company, 2018

[11] M. Atwood, The Penelopiad, Toronto, Knopf Canada, 2005.

[12] A. Ostriker, « The Thieves of Language : Women Poets and Revisionist Mythmaking », Signs, vol. 1, n° 8, 1982, p. 68-90

[13] L’uchronie est un genre littéraire qui repose sur la réécriture de l’Histoire à partir de la modification du passé.

[14] G. Genette, Palimpsestes. La littérature au second degré, Paris, Seuil, 1982, p. 195- 202

[15] Anaïs Orieul, Les Héroïnes de littérature jeunesse plus populaires que ces messieurs, [en ligne], terra.femina, 2016

[16] M. Gimbutas, « The Language of the Goddess: Unearthing the Hidden Symbols of Western Civilization », 2001

[17] E. Johnston, « The Original ‘Nasty-Woman’ », The Atlantic, 2016

[18] M. Zola Packman, « Call It Rape : A Motif in Roman Comedy and its Suppression in English Speaking Publications », Helios, n° 20, 1993, p. 42-55

[19] S. Boehringer, « Les violences sexuelles dans l’Antiquité : où se joue le genre ? » in F. Chauvaud, L. Bodiou, M. Soria et al. (dir.), Le corps en lambeaux : Violences sexuelles et sexuées faites aux femmes, Rennes, PUR, 2016, p. 33-49, http://books.openedition.org/pur/45400

[20] J. de Clercq, « Le Dit d’Ariane ou le “deviens qui tu es” au féminin » in ibid., p. 35-42.

[21] D. Zuckerberg, Not All Dead White Men. Classics and Misogyny in the Digital Age, Cambridge, Harvard University Press, 2018

Bibliographie

GOUDOT Marie, « Rivages féminins en mythologie. L’inquiétant savoir des femmes », Études, 2001/4 (Tome 394), p. 521-532. DOI : 10.3917/etu.944.0521.

BEAULIEU Marie-Claire, « Les femmes rebelles de la mythologie grecque, féministes avant l’heure ? », The Conversation, 2023.

Carnet collectif entre les étudiants du Master professionnel Lettres spécialité Monde du Livre, Université d’Aix-Marseille. « Les héroïnes des mythes grecs à l’assaut des livres pour la jeunesse ! », 2022.

RICHARD Aurélie, « Quel rôle jouent les femmes dans les mythes de la Grèce antique ? » , Pour Celles qui Osent, 2022.

ATTALI Maureen, « Des réécritures féministes d’épopées antiques pour diffuser le renouvellement historiographique : Lavinia, Circé et Le Silence des vaincues », Le Temps des médias, 2021/2 (n° 37), p. 147-163. DOI : 10.3917/tdm.037.0147.

HASTINGS Christobel, « Méduse ou la colère des femmes », trad. Prouty-Skrzypek S., Vice, 2020/11.

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