« Revenge porn » est une expression anglophone, qui se traduit en français par « porno vengeance ». Ce concept vise une situation par laquelle une personne dévoile publiquement des images ou vidéos à caractère sexuel d’un ou une ex-compagne (on) sans son consentement.
A la base, le terme « revenge » faisait allusion à une pratique visant à se venger d’un ancien partenaire, à l’intimider ou à le forcer à reprendre la relation. Actuellement, ce terme est étendu à la diffusion de tout contenu à caractère sexuel d’une personne (ex partenaire ou non) sans son consentement (et ce, même si à la base l’enregistrement a été consensuel) quel qu’en soit le motif. Par ailleurs, ce contenu peut se présenter sous la forme de SMS à caractère sexuel, vidéos, photos, etc.
Ce type d’actes vise en écrasante majorité les femme , dont une bonne partie est mineure. Les statistiques vont même jusqu’à avancer que 90% des victimes sont des femmes. En outre, ces actes s’inscrivent dans le cadre de la violence dans les rapports entre partenaires; c’est pourquoi on considère que le revenge porn contient une forte dimension de genre.
Le « revenge porn » est une forme de harcèlement qui peut avoir de sérieuses conséquences sur la victime. Tout d’abord, des conséquences au niveau émotionnel. En effet, les images ou textes en question peuvent mener à du harcèlement de la part des personnes qui ont vu ces supports media ou à une atteinte à la réputation des victimes. Ensuite, ces dernières peuvent également en subir des conséquences au niveau professionnel… Bien sûr l’impact est encore potentiellement plus grave quand les victimes sont mineures. C’est pourquoi, il a été urgent de trouver en Belgique une solution pour poursuivre ces actes et suspendre la diffusion des images aussi rapidement que possible.
Le droit belge a récemment légiféré en la matière. Effectivement, la loi du 4 mai 2020 visant à combattre la diffusion non consensuelle d’images et d’enregistrements à caractère sexuel a été adoptée.
Cette loi permet :
Emily Bendib